Gérald Darmanin : vers la fin de la suspicion du donateur ?

Crédit : AMINE RAHMOUNI / OUISSAL TOUZANI

Un an tout juste après l’incendie de Notre-Dame et la polémique qui s’en suivit sur l’afflux de dons, c’est le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui a provoqué une étincelle en lançant le 30 mars un appel aux dons face à la crise que provoque la pandémie de Covid-19. Objectif de cette plateforme gouvernementale de dons ? Pourvoir au fonds d'indemnisation de 2 milliards d'euros à destination des travailleurs indépendants. Raillerie, indignation et critique ne se sont pas fait attendre chez les politiques assimilant cette initiative à de la mendicité ou à une « cagnotte leetchi »… Doit-on voir dans cette prise de parole un aveu d’échec de l’Etat de providence ou une tentative de revalorisation du donateur ?

La stricte opposition entre le modèle tout libéral américain et le système français basé sur la théorie keynésienne par laquelle l’impôt est prépondérant pour assurer un service public régalien se fissure déjà depuis plusieurs années. L’apparition du terme « fondation » en 1987 dans la loi française, reflet de la reconnaissance de l’action philanthropique de la société civile ouvrait la voie une incitation légale et financière progressive de plusieurs décennies afin de faire émerger une culture du don à la française. Acmé de ce mouvement, la loi Aillagon de 2003 encadrant les avantages fiscaux au titre du mécénat inscrivait dans le marbre du droit la notion d’impôt choisi. 17 ans après, l’appel aux dons de Bercy n’est donc pas synonyme de l’essor d’un impôt consenti déjà en vigueur. Régulateur et garant de la continuité du service public par la levée d’impôt, l’Etat ne peut en appeler à ses citoyens pour gérer ses finances. Le don ne peut résulter d’une injonction mais se consent par responsabilité et en sus (et non à la place) d'une politique publique raisonnée.

Le fond de cette déclaration dont le projet semble finalement abandonné ou a minima repoussé, est donc à chercher au-delà d’une réflexion binaire pour ou contre l’impôt. Il y a un an, les donateurs de Notre-Dame recevaient une volée de bois verts pour oser participer. Aujourd’hui, on tire à boulets rouges sur un gouvernement qui plaide pour le mécénat. La culture du don a encore beaucoup de chemin à parcourir en France pour rentrer dans les mentalités. Cependant, cet appel à la générosité publique de la part du gouvernement tranche avec son dédain jusque-là affiché pour les donateurs. Le rabot sans précédent de la loi Aillagon entériné dans la Loi de Finances 2020 en témoigne. En s’adressant à l’âme philanthropique française, Gerard Darmanin affirme le caractère indispensable de l’engagement de la société civile et entrepreneuriale au profit de l’intérêt général et ouvre la voie à une nouvelle appréhension du mécène.

Sarah Hugounenq


L’Université Catholique de Lille s’engage

Aujourd’hui, l’Université Catholique de Lille consacre son énergie à l’ensemble de ses établissements de santé tout particulièrement ses Hôpitaux et ses EPHAD qui sont en première ligne dans cette crise sanitaire exceptionnelle.

Tant un soutien matériel et financier que moral sont précieux. A ce titre,  le réseau des partenaires de la Fondation a permis, à ce stade, de récupérer des masques FFP2 qui manquent encore cruellement.

La dimension santé/social de l’Université Catholique de Lille comprend 3 hôpitaux et 3 EHPAD. Cela représente près de 1000 lits en hôpital et 500 résidents dans nos EHPAD.

 

Si vous souhaitez soutenir la fondation dans ces différents actions,  vous pouvez lui transmettre dès aujourd’hui un message de soutien et le faire parvenir à l’adresse suivante : fondation@univ-catholille.fr

Vous pouvez également  faire un don à la Fondation des Hôpitaux de la Catho de Lille (fondation qui est sous l’égide de la Fondation de la Catho de Lille).

Contact :

Didier Peillon, 

Délégué général de la Fondation de la Catho de Lille

06 32 64 54 52

Didier.peillon@univ-catholille.fr

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Écoutez de la musique ! 

N’hésitez pas à réécouter des concerts de piano exceptionnels du Festival international de Piano de la Roque d’Anthéron

Le Festival International de piano de la Roque d’Anthéron propose de réécouter des concerts  captés par France Musique lors de la dernière édition du festival.

Plusieurs propositions sur la page d’accueil.

24 juillet au 18 août 2020

http://www.festival-piano.com/fr/accueil/bienvenue.html

la roque d'antheron